La littérature … roman, théâtre, poésie, contes et nouvelles… Qui n’a pas, un jour, au fil d’une page, senti qu’il y avait là l’expression de ce qu’il ressentait, de ce qu’il pensait, aimait ou détestait sans pouvoir le formuler exactement ?
Pourtant, pour les élèves de lycée, la littérature est, trop souvent, perçue comme un univers hermétique. Certains n’y voient que contraintes pénibles, une “matière” figurant à l’examen, qu’il va bien falloir, bon gré mal gré, travailler… Alors, ils se plongent dans Internet, recherchent LA réponse “clé en main” qu’ils pourront recopier. Ils y trouvent, parfois, le meilleur, mais aussi le pire !
Cela fait, à présent, la dixième année que ce blog essaie, modestement, de faire découvrir quelques pages, quelques oeuvres… Merci à tous les visiteurs qui, au-delà du simple « clic », se sont lancés dans des lectures. Peut-être, au-delà d’une recherche à effectuer, auront-ils eu le plaisir de voir, tout à coup, un texte s’éclairer, ou, à partir d’un texte, le désir de lire l’oeuvre ! Un espoir aussi : si, lors de l’ouverture du site, Molière, Racine, ou Voltaire, c’est-à-dire nos plus « scolaires » des auteurs, correspondaient au plus grand nombre de visites, peu à peu ont été consultées plus souvent des pages sur Tournier, Le Clézio, Oscar Wilde… Merci à tous ces visiteurs !
De Barbey d’Aurevilly à Marguerite Duras, de Cocteau à Camus…
partez en quête… visitez les « catégories »,
découvrez les corpus dans les « pages en vrac »,
recherchez des auteurs et des analyses grâce au moteur de recherche interne… !
SOYEZ CURIEUX…
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Parcours littéraires
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Le Chevalier des Touches, un roman de Barbey d’Aurevilly d’abord publié en feuilleton, puis édité en volume en 1864, est le reflet de tous les courants qui parcourent le XIX° siècle. Roman historique, ou « quand l’Histoire se fait fiction », l’auteur se sert d’un épisode de la chouannerie normande, situé à la fin de la Révolution, raconté par une de ses participantes, pour exprimer sa nostalgie d’un temps où les hommes étaient prêts à mourir pour les valeurs en lesquelles ils croyaient. Lire dans « mes pages ».
« Entre rêve et réalité », la mère et ses enfants ne peuvent survivre qu’aux limites de la société coloniale et aux abords immédiats des villages où vivent les Indochinois dans un dénuement absolu et à la merci de toutes les maladies, de la cruauté des tigres et de la force aveugle et meurtrière des marées de l’océan. Un barrage contre le Pacifique, « roman d’apprentissage » à la frontière de l’autobiographie, œuvre de jeunesse de Marguerite Duras publiée en 1950, contient déjà en germe toutes les qualités de son écriture ultérieure. Lire dans « mes pages ».
Paru en 1888 dans le recueil Le Prince heureux et autre contes, « le Rossignol et la rose » est-il réellement un conte ? Ne s’agit-il pas plutôt d’une nouvelle exprimant toute les désillusions de son auteur, Oscar Wilde ? Dans cette œuvre courte, d’une lecture aisée, on découvrira un sens beaucoup plus profond, à l’image d’une fin de siècle désenchantée. Lire dans « mes pages ».
L’École des femmes, jouée en 1662, correspond à un tournant dans l’œuvre de Molière. Il vient d’épouser Armande Béjart, de vingt ans sa cadette, et les rumeurs vont bon train… Est-ce pour les faire taire qu’il imagine un Arnolphe, obsédé par la crainte d’être trompé, et qu’il fait triompher la vérité de l’amour contre tout ce qui l’entrave, conventions sociales ou éducation religieuse ? Il se crée ainsi de féroces ennemis. Lire dans « mes pages ».
Jouée pour la première fois en 1664, puis aussitôt interdite, la pièce, intitulée Le Tartuffe ou l’imposteur, ne sera rejouée, remaniée, qu’en 1669. Preuve absolue de son audace ! Molière, à travers l’intrigue traditionnelle d’une comédie (mariage imposé, mari trompé…), s’attaque, en effet, à l’Eglise, en posant la question de l’hypocrisie religieuse. Tartuffe fait rire, mais Tartuffe fait peur… Lire dans « mes pages ».
Les Caprices de Marianne, pièce publiée en 1833, alors que s’impose le Romantisme, en contient tous les thèmes. L’amour oscille entre la quête d’absolu, avec le personnage de Coelio, et le libertinage du dandy désenchanté qu’est Octave, entre les deux facettes de leur créateur. Lequel choisira la belle Marianne, qui revendique hautement son droit de décider elle-même de son sort ? Musset nous livre-t-il vraiment une « comédie » comme il le proclame en sous-titre ? Lire dans « mes pages ».
La nouvelle de Mérimée, Tamango, publiée en 1829, s’inscrit dans la réflexion autour de l’esclavage entreprise au XVIII° siècle. Même si le « commerce triangulaire » est officiellement aboli, cette pratique se poursuit et conduit des Africains, tel le héros Tamango, à découvrir l’horreur des bateaux « négriers ». Entre dérision et tragédie, Mérimée nous livre le récit d’une douloureuse révolte et d’une terrible libération. Lire dans « mes pages ».
Racine, dans Phèdre, jouée en 1677, met en scène la malédiction terrible de Vénus contre l’héroïne antique. Mais, au-delà du mythe, cette tragédie représente la passion amoureuse, incontrôlable, insurmontable… Les aveux successifs de Phèdre forment un engrenage fatal qui l’entraîne, et avec elle les protagonistes, jusqu’à la mort. Marquée par l’héritage antique, inscrite dans le XVII° siècle classique, la pièce nous fait plonger, encore aujourd’hui, dans les profondeurs troubles de l’âme humaine. Lire dans « mes pages ».
Lire la biographie de Jean-Marie Gustave Le Clézio, c’est partir avec lui à travers le monde. Rien d’étonnant donc à ce qu’il se plaise à représenter, comme dans cette nouvelle, « La grande vie », parue en 1982 dans le recueil La Ronde et autres faits divers, des personnages qui rêvent de voyage poour échapper à la médiocrité de leur vie quotidienne, vécue comme un douloureux enfermement. Mais il y a loin, pour les deux héroïnes, Pouce et Poussy, du rêve, qui les emmène à descendre de Paris sur la Côte d’Azur, à la réalité… Lire dans « mes pages ».
Recueil de nouvelles de Michel Tournier, paru en 1989, Le Médianoche amoureux reprend la tradition du repas, au cours duquel sont racontés des récits qui s’apparentent souvent à des contes, tel « Un bébé sur la paille ». A partir d’un thème actuel, le déficit de la sécurité sociale, et d’une situation moderne, les voeux télévisés du Président de la République, Tournier nous fait replonger dans la tradition chrétienne… mais pour nous poser une question troublante : et si naissait un nouveau Christ… qui serait une fille ? Lire dans « mes pages ».
Dans Un Aller simple, roman qui lui a valu le Prix Goncourt en 1994, Didier van Cauwelaert crée un personnage attachant, Aziz, enfant trouvé élevé par des tziganes et doté d’un passeport marocain, qui vit dans une cité des quartiers nord de Marseille. Il se trouve, malgré lui, emporté dans un tourbillon de péripéties qui le conduisent au Maroc, puis en Lorraine… Mais au-delà du regard plein d’ironie que van Cauwelaert jette sur les questions sociales de son temps, cette fiction, rédigée comme une autobiographie, présente une quête d’identité touchante, un jeu sur le « double » qui éclaire d’un jour nouveau le sens de l’écriture. Lire dans « mes pages ».
Montserrat, pièce d’Emmanuel Roblès, remporte en grand succès lors de sa première représentation en 1948. La pièce, à travers l’évocation de la révolte du peuple vénézuélien contre l’occupation espagnole en 1812, rappelle, en effet, les horreurs de l’occupation nazie dans la France occupée. Le dilemme imposé au héros par le cruel Izquierdo pose la difficile question des choix patriotiques face aux valeurs humaines essentielles. Comment devient-on un résistant ? Comment devient-on un héros ? Tout homme porte-t-il en lui les germes de la barbarie ? Roblès s’inscrit, par cette pièce, dans le courant humaniste qui parcourt le XX° siècle. Lire dans « mes pages ».
Jean Cocteau compose La Machine infernale en 1932, et la pièce sera jouée en 1934, alors que le fascisme progresse en Europe. Etymologiquement, le mythe est une « parole » : un récit transmis oralement au fil des générations. Chaque narrateur se le réapproprie, le réinvente, le charge d’un sens en accord avec ses propres préoccupations et celles de son époque. C’est ainsi que le XX° siècle, avec Anouilh, Giraudoux, Sartre, reprend les mythes antiques, notamment pendant l’entre-deux-guerres. Pourquoi Cocteau a-t-il donc choisi le mythe d’Oedipe, de quel sens nouveau le charge-t-il, et comment réussit-il à le réactualiser ? Lire dans « mes pages ».
Quand Guy de Maupassant publlie, en feuilleton dans le journal Gil-Blas, en 1885, son roman Bel-Ami, la critique se déchaîne : on feproche à son héros une « vulgarité criante », une « avidité féroce et cynique ». Pourtant Georges Duroy n’a-t-il pas tout pour séduire, comme son surnom l’indique ? Les femmes lui tombent dans les bras, il monte peu à peu dans le milieu du journalisme politique, et finit baron Du Roy, marié à la fille du richissime Walter ! Mais est-ce vraiment à son mérite qu’il doit une telle ascension sociale ? Pouvons-nous considérer ce personnage comme un représentant du roman d’apprentissage ? Lire dans « mes pages ».
James Joyce, romancier irlandais, achève en 1907 son recueil de nouvelles, intitulé en anglais Dubliners, traduit en français par Gens de Dublin ou Dublinois, mais il ne sera publié qu’en 1914 après bien des difficultés. Ces quinze nouvelles présentent un tableau assez sombre de la vie quotidienne dans une ville qui semble encore provinciale et endormie, et révèlent déjà la personnalité de leur auteur et ses choix d’écriture. « Pénible incident », la onzième, raconte la vie monotone de James Duffy, qu’une rencontre vient soudain bouleverser. Quel choix fera alors le personnage ? Saisira-t-il sa chance d’être, peut-être, heureux ? Lire dans « mes pages ».
Jean de La Fontaine fait paraître en 1668 son premier recueil de Fables, composé de six livres et dédié au Dauphin, le fils du roi, alors âgé de sept ans. Son succès le conduira à publier deux autres recueils, au total douze livres. Quoique s’inspirant largement du fabuliste grec Ésope, La Fontaine ne se contente pas, dans le premier livre, de faire oeuvre de moraliste. Il nous offre un tableau de la société sous l’ancien régime, sur laquelle il jette un regard lucide, teinté de ses expériences personnelles. Comme la « fable », qui, par définition, est mensonge, parvient-elle à faire jaillir la vérité en arrachant les multiples masques sous lesquels elle se cache ? Quelle leçon de vie La Fontaine nous propose-t-il ? Lire dans « mes pages ».
Le protestant Jean de Léry attend vingt ans, après le retour de son expédition dans la baie de Rio, pour publier, en 1578, alors que les guerres de religion font rage, son Histoire d’un voyage en la terre de Brésil. Il nous fait ainsi découvrir ce nouveau monde, mais, surtout, en racontant ses contacts avec ces peuples dits « sauvages », il entreprend une réflexion humaniste sur les valeurs du monde dit « civilisé », souvent remises en cause. Comment le regard de Léry nous dépeint-il ces Indiens Tupinambaoults auprès duquel il passa quelques mois ? Lire dans « mes pages ».
Le récit de Charles Juliet, Lambeaux, paru en 1995, se compose de deux parties, la 1ère une biographie de sa mère naturelle, qu’il n’a pas connue, la 2nde son autobiographie, de l’enfance jusqu’au moment où il décide de se consacrer à l’écriture. Ces deux genres littéraires posent cependant une question : s’agit-il, pour Juliet, de reconstituer une vérité, ou bien, en reconstruisant ces « vies », construit-il en fait de véritables personnages de roman ? Lire dans « mes pages ».
Le roman de François Rabelais, Gargantua, paru en 1535, présente « la vie très horrifique » de ce géant, père de Pantagruel, héros du roman précédent, publié en 1532. Construit comme un récit initiatique, à la façon des romans de chevalerie, de la naissance de Gargantua à ses exploits lors de la guerre Picrocholine, le comique ressort à chaque page, sous toutes ses formes. Mais comment le rire permet-il à Rabelais de se livrer à une violente satire de son temps ? Lire dans « mes pages ».
Le roman de Boris Vian, l’Ecume des jours, paru en 1947, est une « poignante » histoire d’amour, selon l’avis de Queneau, mais inscrite dans un univers très marqué par le surréalisme : l’irréel s’y déploie au milieu des réalités du temps, le langage s’y livre à toutes les fantaisies, mais aussi à toutes les provocations. L’intérêt est précisément d’observer comment la distorsion du réel donne au roman son sens. Lire dans « mes pages ».
sans oublier les « pages en vrac » qui proposent des extraits regroupés en corpus thématiques…
et un site pour approfondir vos analyses littéraires : dans « liens »
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